Bébé

Mieux comprendre le sommeil de votre bébé…

Le sommeil de bébé est l’une des préoccupations majeures des parents. Et pour cause : si le tout-petit ne fait pas ses nuits, papa et maman risquent d’être très fatigués, et de moins bien assurer au quotidien ! Pour éviter le surmenage et l’épuisement propres aux jeunes parents, voici quelques précieuses informations à propos du sommeil de bébé.

Comment savoir quand bébé a sommeil ?

Chez le nourrisson de quelques mois, les signes de fatigue sont relativement discrets. Le bébé est encore peu expressif et il arrive que certains parents discernent difficilement ses besoins. Pourtant certains signes ne trompent  pas : l’enfant cligne lentement des yeux, voire il les ferme par intermittence, et  son tonus musculaire s’amoindrit. Le sommeil le gagne et, bien souvent, il s’endort. À cet âge, le bébé aime être bercé. Ainsi il s’endormira plus facilement dans les bras de ses parents que dans son lit, un espace un peu grand, froid et informel. Et c’est bien normal, car il vient de passer neuf mois dans le ventre de sa maman ! Aussi, il est tout à fait justifié (voire recommandable) d’accompagner l’endormissement d’un nourrisson de 0-4 mois.

Plus le bébé grandit, plus les signes de fatigue seront clairs. Les signaux les plus lisibles sont bien entendu physiques :

  • Bâillements
  • Regard devenant vague et paupières lourdes
  • Larmoiements, clignements des yeux
  • Frottements du visage avec les mains
  • Prise du pouce
  • Palissement du visage mais rougissement des arcades sourcilières
  • Mouvements ralentis, perte de coordination, chutes ou au contraire mouvements saccadés (lutte contre le sommeil)
  • Changements de posture

Mais certains comportements sont également révélateurs d’un besoin de sommeil chez le bébé :

  • Désintérêt pour l’environnement, absence de réactions aux stimuli
  • Tempérament grognon, avec geignements, cris, colères, voire pleurs

Ces signes ne trompent pas : bébé est fatigué, et il a besoin d’être couché au plus vite !  Car oui, le sommeil est primordial à son bon développement.

Pourquoi le sommeil est-il essentiel à bébé ?

Dormir est une fonction physiologique essentielle, au même titre que boire ou respirer. Sans sommeil suffisant et réparateur, le développement physique et cérébral du bébé sera compromis. Pendant la nuit, de nombreux processus physiologiques ont lieu :

  • La synthèse et la sécrétion de différentes hormones, à commencer par les hormones de croissance, qui garantissent le développement corporel de l’enfant.
  • La régénération cellulaire, qui touche l’ensemble de l’organisme, ainsi que la réparation de l’ADN.
  • La maturation cérébrale, car non seulement le cerveau du bébé est en plein développement, mais également parce que le tout-petit est soumis à de nombreux apprentissages. Le sommeil contribue donc à des fonctions cognitives optimales, la capacité d’apprendre et de mémoriser, le langage…
  • La consolidation du système immunitaire, pour que l’organisme du bébé soit résistant face aux agressions extérieures (bactéries, virus, germes…).

Les fondations d’un bon sommeil à l’âge adulte se bâtissent dès la toute petite enfance !

Quelles sont les conséquences d’un mauvais sommeil pour le bébé ?

À court terme

En ne prenant pas en compte les signes de fatigue du bébé et en repoussant l’heure du coucher, on perturbe ses cycles de sommeil. Car oui, le sommeil du bébé, comme celui de l’adulte, est régi par des cycles. Ils varient au fur et à mesure que l’enfant prend de l’âge :

  • Au cours de premières semaines de sa vie, le bébé dort par période de 3-4h, et se réveille spontanément lorsqu’il a faim. Ses cycles de sommeil sont relativement courts (de l’ordre de 50 minutes) et composés de deux stades, le sommeil calme et le sommeil agité.
  • De 2 à 6 mois, les périodes de sommeil se rallongent un peu, ainsi que la durée de chaque cycle. Elle est alors de 60 minutes. Chaque cycle se divise en trois stades, comme chez l’adulte : le stade de sommeil lent léger, le stade de sommeil lent profond et le stade de sommeil paradoxal.
  • Après 6 mois, le bébé commence à faire des nuits, plus ou moins longues. Les cycles de sommeil se prolongent également.

Ne pas coucher bébé lorsqu’il a sommeil et le « forcer » à veiller perturbe l’endormissement : il faut attendre le prochain cycle de sommeil pour espérer qu’il s’assoupisse. À la longue, si cette conduite devient habituelle, on peut créer chez le bébé une dette de sommeil. Et cette dette peut elle-même entraîner des troubles du sommeil :

  • Endormissement difficile – bébé est tendu, ne parvient pas à lâcher-prise et à s’abandonner au sommeil. Son corps est raide, il est énervé… mais surtout très fatigué.
  • Réveils nocturnes – l’enfant est susceptible de se réveiller entre chaque cycle de sommeil, voire ne pas aller au bout d’un cycle. Certains bébés vont se réveiller jusqu’à 20 fois par nuit !
  • Réveil prématuré – l’heure de l’éveil sera précoce, aux alentours de 5h du matin, là où un bébé « normal » tendra à se réveiller entre 6 et 7h du matin (à partir de 6 mois).
  • Cauchemars et terreurs nocturnes – des phénomènes propres à l’enfance mais exacerbés par une piètre qualité de sommeil.
  • Somnambulisme – 1 à 6% des enfants sont des somnambules avérés (plusieurs accès de somnambulisme mensuels). Peu présent chez le bébé, le somnambulisme intervient plus tard dans l’enfance, mais il peut être la conséquence directe de mauvaises habitudes de sommeil chez le bébé.

À long terme

Aujourd’hui on est capable d’affirmer que si le bébé et, in extenso, l’enfant, dort trop peu ou mal, il est susceptible de développer une série de troubles. On évoquera tout d’abord les problèmes comportementaux, résultat direct d’une piètre maturation cérébrale. En résulte en général des problèmes d’attention, d’apprentissage et de mémoire. Mais on parlera également des conséquences métaboliques : un bébé ne dormant pas « à satiété » aura plus de chances de développer des problèmes tels qu’une obésité, un diabète, voire des maladies cardiovasculaires à l’âge adulte. Ceci s’explique de deux manières :

  • Lors du sommeil, le métabolisme synthétise, secrète et régule différentes hormones : l’insuline (qui intervient dans la métabolisation des glucides et donc, dans le stockage des réserves adipeuses), le cortisol (hormone dite « du stress » qui, lorsque produite excessivement, peut entraîner un surpoids), la ghréline (« hormone de la faim »), la leptine (dite « hormone de la satiété »)… En agissant négativement sur la durée et la qualité du sommeil, on peut dérégler l’équilibre hormonal d’un individu et donc, sa santé.
  • Le manque de sommeil peut amener des changements dans le comportement d’un bébé. Un enfant souffrant d’une carence de sommeil aura moins d’énergie, sera plus glouton et moins tonique. En grandissant, il sera moins enclin à pratiquer une activité physique (fatigue).

Comment s’assurer du bon sommeil de bébé ?

Le premier conseil est sans nul doute d’observer votre bébé : au moindre signe de fatigue, il s’agit de l’inviter à dormir. Aussi, apprenez à regarder votre enfant et à lire ses expressions, ses mimiques et son comportement.

S’il est très jeune, bercez-le dans vos bras pour qu’il s’endorme complètement puis posez-le délicatement dans son lit. En général, l’endormissement du petit (jusqu’à 4 mois environ) vient assez naturellement après la tétée.

S’il est déjà plus grand :

  • Appuyez-vous sur des rituels favorisant le sommeil : une chansonnette, un câlin, une histoire, un massage
  • Couchez votre enfant systématiquement dans son lit, que ce soit pour la sieste ou la nuit. Il comprendra rapidement que sa chambre est l’environnement propice à son repos.
  • Mettez en place des habitudes saines : le coucher à heures fixes, le border dans son lit (pour que le bébé se sente enveloppé, comme il le serait dans les bras de ses parents), lui donner son doudou, mettre une petite veilleuse…
  • En cas de réveils nocturnes, attendre quelques minutes avant d’intervenir. Peut-être bébé se rendormira-t-il tout seul. Sinon, allez voir votre enfant et essayez d’identifier le problème : faim, couche sale, ou simple besoin d’être rassuré. N’allumez pas la lumière à fond (plutôt une lumière tamisée), ne parlez pas trop fort et ne manipulez pas bébé avec brusquerie. Le moins de stimuli, le mieux. Il se rendormira plus facilement.

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