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Bébé pleure de fatigue mais ne veut pas dormir : nos conseils pour le calmer

Le sommeil est un des aspects majeurs de la santé et du bien-être de votre bébé. S’il est négligé ou désorganisé, il y a de fortes chances pour que vous ayez à faire face aux fameux pleurs de fatigue, accompagnés d’un refus de dormir.

Voici donc quelques conseils pour calmer votre enfant et l’aider à mieux s’endormir.

Le rythme du sommeil d’un bébé

Au cours des premières semaines de vie, le bébé dort beaucoup : en moyenne 16h par jour, parfois plus. Il ne fait pas encore la différence entre le jour et la nuit, et dort par périodes de 3-4h. Il s’agit d’un rythme « ultradien », réglé sur un rythme physiologique, plutôt que circadien, c’est-à-dire cadencé par la lumière et l’obscurité. D’ailleurs, jusqu’à deux mois, les cycles de sommeil du bébé sont courts et composés de deux stades, le sommeil agité et le sommeil calme.

Ensuite, de 2 à 6 mois, les périodes de sommeil se rallongent, les cycles se modifient et prennent une structure semblable à celle de l’adulte : stade de sommeil lent léger, stade de sommeil lent profond, et stade de sommeil paradoxal. La maturation cérébrale est en plein cours et bébé apprend peu à peu à dormir plus tranquillement.

Après 6 mois, le sommeil se régule. Progressivement votre bébé commence à faire des nuits complètes. Mais il peut être sujet à des troubles du sommeil, selon son caractère, ses craintes, ses réactions aux bruits environnants, la ritualisation du coucher…

L’utilité d’un bon sommeil chez bébé

Que le sommeil soit diurne ou nocturne, il est primordial à la santé et au développement général de l’enfant. Premièrement, parce que le bébé a besoin de récupérer ! Ses journées, faites de stimulations et découvertes multiples, lui demandent une énergie folle.

Outre la récupération, le sommeil permet :

  • La mise en place des fonctions mentales et psychiques (régulation de l’humeur, gestion des émotions, apprentissage, langage…). C’est la maturation cérébrale.
  • La croissance physique, entre autres grâce à la sécrétion des hormones de croissance.
  • La régulation hormonale.
  • Le renforcement du système immunitaire.

Il est donc primordial de veiller à respecter le sommeil de bébé.  Et à savoir lire ses signaux de fatigue !

Les pleurs du bébé

Le bébé n’a qu’une manière de communiquer avec sa mère : les pleurs.  Il n’a ni la maîtrise du langage parlé, ni celle du langage non-verbal (mimiques, gestes, expressions).  Aussi, il est tout à fait normal que bébé pleure beaucoup et souvent ! Et il a toujours une bonne raison de le faire…

Ainsi, par les pleurs, il signifiera que :

  • Il a faim  – les pleurs sont insistants (bébé a besoin de téter), voire aigus (s’il n’a pas assez mangé, par exemple).   
  • Il est dans une situation inconfortable  – les pleurs, qui ressemblent davantage à des plaintes, signifient que quelque chose ne va pas. Il a chaud, froid, sa couche est sale, il est engoncé dans ses vêtements, il est mal positionné… Il suffit de répondre à la situation d’inconfort pour voir les pleurs s’arrêter.
  • Il a besoin d’attention – les pleurs surviennent lorsque vous interrompez le contact physique avec lui. Apparemment votre bébé veut encore être câliné ! Prolongez le contact avec lui, dans la mesure du possible, bien sûr. Car oui, il doit aussi apprendre à vivre par lui-même.
  • Il a besoin de stimulation – les pleurs peuvent traduire un ennui. Car oui, les bébés sont demandeurs de divertissement, qu’il s’agisse de paroles, de petites chatouilles, d’objets à découvrir…
  • Il ressent des douleurs – la pousse des dents ou les coliques peuvent engendrer des pleurs.  Pour les poussées dentaires, les pleurs seront accompagnés d’une forte salivation, d’une irritabilité, de joues rouges, de problèmes pour manger et dormir. S’agissant des coliques, vous constaterez chez bébé des pleurs après avoir mangé, s’accompagnant de tortillements et d’un ventre gonflé.
  • Il est malade – les crises de pleurs, inexplicables, sont entrecoupées de longs silences. Le tout-petit semble fébrile. Direction le pédiatre.
  • Il est fatigué – les pleurs de fatigue faciles à reconnaître, car bébé manifeste d’autres signes de lassitude. Il est grognon, il bâille et se frotte les yeux, il se plaint, avant d’éclater en sanglots.

Bébé pleure de fatigue mais refuse de dormir : que faire ?

Chez le nourrisson (naissance jusqu’à environ 4 mois)

Il n’est jamais trop tôt pour donner au bébé des repères et lui apprendre quand il est temps de dormir. Les habitudes de sommeil se construisent dès les premières semaines.

Aussi :

  • Le nourrisson a besoin de faire des siestes, même de jour. Si vous l’en privez, il sera trop fatigué et montrera plus de difficultés à dormir. Car oui, la fatigue tend à énerver bébé et à le rendre grognon, donc peu enclin à s’endormir. Aussi, vous pouvez stimuler votre enfant pendant la journée, mais point trop n’en faut. Au moindre signe de fatigue, couchez-le avant qu’il ne pleure.
  • Instaurez une routine réconfortante avant chaque sieste : câlin, berceuse, peau-à-peau. Vous pouvez laisser bébé s’assoupir dans vos bras mais dès qu’il somnole, mettez-le dans son lit.
  • Si bébé pleure la nuit, c’est normal. Le nourrisson ne fait pas encore la différence entre la nuit et le jour. Attendez quelques minutes avant de vous précipiter dans sa chambre. Il pourrait se rendormir. Sinon, nourrissez-le (sans trop le stimuler), changez délicatement sa couche (seulement si nécessaire), le tout sous une lumière tamisée.
  • Parfois, la sucette peut réconforter bébé, stopper ses pleurs de fatigue et l’aider à s’assoupir. À utiliser seulement si l’allaitement est bien établi.

Chez le bébé, jusqu’à 1 an

Les besoins de sommeil se modifient, mais la sieste diurne est toujours primordiale : de 3 à 4 siestes vers 4-6 mois, puis 2-3 siestes ensuite.

Si bébé pleure de fatigue, il faut :

  • Poursuivre les efforts concernant la routine de sommeil. Avant la sieste, utilisez toujours les mêmes petits rituels : câlin, comptines, bercer bébé dans ses bras. Idem le soir, avant le coucher : bain à l’eau tiède, massage, paroles réconfortantes,  lecture d’une histoire… Non seulement la routine est rassurante et apaise les pleurs de fatigue, mais elle permet également de « borner » les périodes dédiées au sommeil.
  • S’il pleure de fatigue dans son lit, n’allez pas systématiquement le voir. Travailler sur l’association Lit = Dormir. Attendez quelques minutes : il est possible que bébé s’apaise de lui-même. Évitez également les allées et venues dans la chambre, qui agissent comme autant de stimuli empêchant l’endormissement et nourrissant les pleurs.
  • Si les pleurs sont nourris et ne cessent pas, allez voir l’enfant, pour vous assurer que tout va bien. S’il n’a pas faim et est bien installé, ne le sortez pas du lit. Contentez-vous de le réconforter par de petites caresses sur le visage et quelques douces paroles. Une fois apaisé, laissez-le se rendormir seul.

Chez l’enfant de 1 à 2 an

Le sommeil est en principe structuré : l’enfant fait ses nuits et au moins une sieste dans la journée. Par contre, il est toujours susceptible de pleurer de fatigue et de refuser de dormir.

Aussi :

  • Continuez les rituels rassurants, car ses habitudes s’inscrivent dans son quotidien et participent à son équilibre émotionnel.
  • Si votre enfant est énervé le soir, si bien qu’il pleure facilement, veillez à rectifier les activités à proximité du coucher. Bannissez les écrans (la tablette, la télévision, le téléphone portable, que trop de parents utilisent pour divertir, voire endormir leur enfant) et les jeux « excitants ». Une demi-heure avant le coucher, proposez une activité calme, comme la lecture d’histoires.
  • Si vous faites face à un caprice, soyez doux mais inflexible. L’heure du coucher doit être toujours la même, pour son bien-être. Couchez votre enfant et laisser-le pleurer. Il devrait rapidement s’arrêter.
  • La chambre du bébé doit être un espace calme, confortable et propice au sommeil. Une lumière criarde, un espace désordonné, une chambre surchauffée risque de freiner l’endormissement.
  • Pensez au doudou : il s’agit d’un objet de transition qui pourrait le rassurer (problème de séparation), calmer ses pleurs et l’aider à dormir.
  • Bordez votre enfant en repliant drap et couverture sous le matelas. L’enfant se sentira en sécurité. Joignez la parole au geste et dites-lui des choses tendres et réconfortantes.

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